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Procès du braquage d'une épicerie à Genève

Trois hommes, soupçonnés d'avoir attaqué une épicerie dans le quartier des Eaux-Vives en juin 2023, sont jugés au Tribunal correctionnel. Ils sont décrits comme des revendeurs et consommateurs de drogue.

Procès du braquage d'une épicerie à Genève
Dans la nuit du 1er juin 2023, les forces de l'ordre sont intervenues rue de Montchoisy et ont sécurisé la zone.

L'agresseur n'a mis que cinq secondes à entrer dans l'épicerie et à tirer sur le gérant, le touchant aux deux jambes. Âgé de 39 ans et de nationalité portugaise, il a expliqué au tribunal avoir agi sous l'emprise de la cocaïne et de l'héroïne. Il affirme avoir été engagé par deux autres accusés : un Italien de 46 ans, qui sert d'intermédiaire et nie les faits, et un Marocain de 33 ans, considéré comme le commanditaire.

La procureure Yana Kiener a critiqué le commanditaire, affirmant que donner une arme à un toxicomane rendait l'issue violente inévitable. Elle a déploré l'utilisation d'une telle force pour un gain modeste de quelques centaines de francs.

Les juges doivent examiner une affaire impliquant des individus mal organisés, dont les actions ont presque coûté une vie. Les raisons du commanditaire restent floues ; il prétend que le gérant lui a demandé de le braquer, mais la procureure trouve cela peu crédible. D'autres hypothèses incluent un conflit avec la victime ou son ex-compagne. Le montant du vol est incertain : le gérant, détenu pour une autre affaire, avance 19 000 francs sans preuve, tandis que le parquet retient 1000 francs.

Beaucoup d'éléments restent obscurs, mais le tireur exprime des regrets. Recruté dans un centre d'injection, il déclare avoir agi par besoin d'argent et de drogue, sans considérer les risques. Désormais sevré en prison, il craint de rechuter après sa libération et se désole de ses anciennes priorités, comme choisir la drogue au détriment de moments avec ses enfants.