Un fils vaudois jugé indigne d'hériter après manipulation maternelle

Ce différend familial s'est transformé en une longue procédure judiciaire durant plus de vingt ans. En 1989, une Vaudoise de 67 ans a d'abord nommé ses deux enfants comme héritiers avec des parts identiques. Ainsi, pas de jalousie. Mais dix ans après, pour une raison qui sera révélée plus tard, la dame presque octogénaire a changé son testament : son fils est devenu l'unique héritier, et un legs de 210’000 francs a été donné à sa fille. Quelques mois plus tard, la mère a encore augmenté l'écart entre ses enfants en signant une reconnaissance de dette de 500’000 francs en faveur de son fils.

Cependant, la fille n'a pas accepté la situation. Neuf ans plus tard, en 2010, elle a informé la justice, pensant que sa mère, isolée de sa famille, était sous l'influence de son frère, qui gérait ses finances avec une procuration et avait vendu un de ses appartements. Une curatelle temporaire a été mise en place, et le curateur a annulé la reconnaissance de dette. En 2018, peu avant son décès, la mère, âgée de 96 ans, a rédigé un dernier document où elle disait laisser davantage à son fils, mais sans approbation officielle.

La sœur en a eu assez. En 2020, elle a saisi la justice pour annuler les testaments de sa mère et faire déclarer son frère indigne d'hériter. Décidé à ne pas perdre son héritage, le frère a retardé la procédure, ne répondant pas dans les délais et en multipliant les recours. Malheureusement pour lui, il n'a pas réussi à persuader.

En janvier 2023, la justice vaudoise a conclu que l'homme avait, pendant des années, exercé une influence psychologique et financière sur sa mère, la poussant à favoriser son fils au détriment de sa fille. Le fils a été exclu de la succession, et la fille est devenue l'unique héritière. Même le Tribunal fédéral n'a pas soutenu le fils. Récemment rejeté, il doit payer 3000 francs de frais de justice.