Les autorités ont confirmé que près de 1400 touristes ont été évacués tôt mardi du Machu Picchu, en raison d'une manifestation devenue violente avec les forces de l'ordre.
La ministre du Tourisme, Desilu Leon, a déclaré à la radio RPP : 'Nous avons réussi à évacuer environ 1400 touristes', en ajoutant que 900 autres étaient encore bloqués sur place.
Le nombre de touristes étrangers concernés n'a pas été précisé. Le Machu Picchu, inscrit au patrimoine mondial depuis 1983, accueille en moyenne 4500 personnes par jour, dont beaucoup d'étrangers, selon les données officielles.
Accès fermés
Le service de train vers la citadelle inca a été arrêté lundi, après que des manifestants aient bloqué les rails. L'accès principal au site se fait par train depuis Cusco, l'ancienne capitale inca, située à 110 kilomètres.
L'intervention policière dans la nuit de lundi à mardi a permis l'évacuation des touristes avant un nouveau blocage. Des manifestants ont placé des rochers et des troncs d'arbres sur plusieurs sections de la voie ferrée, a rapporté une source policière à l'AFP.
Dans un communiqué, la police a indiqué que 14 de ses agents ont été blessés par des manifestants utilisant des objets contondants lors du dégagement de la voie.
Après l'arrêt de l'évacuation, des touristes ont témoigné à des correspondants de l'AFP que les autorités leur proposaient de marcher pendant des heures avant de pouvoir prendre un bus ou un autre transport.
Témoignage d'un touriste
Miguel Salas, un touriste chilien, s'est plaint : 'L'option qu'ils nous donnent est de marcher deux ou trois heures avant de trouver un bus. Dans mon cas, c'est impossible car ma femme est enceinte.'
Les manifestants réclament qu'une nouvelle entreprise assure le transport en bus entre la gare et le site archéologique, après la fin d'une concession de 30 ans.
La manifestation est menée par le Front de défense des intérêts du Machu Picchu, qui a annoncé dimanche une grève illimitée jusqu'à ce que la nouvelle société de transport commence à fonctionner.
La concession a expiré, mais la compagnie Consettur Machupicchu a affirmé lundi à l'AFP qu'elle continuait ses opérations, sans plus de détails. La ministre Desilu Leon a prévu une réunion prochaine avec les autorités locales et les syndicats pour trouver une solution aux manifestations.