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Les vols de retour des migrants vers la France débutent la semaine

Les vols de retour des migrants vers la France débutent la semaine
Les vols de retour des migrants vers la France débutent la semaine

Selon la BBC, les premiers vols d'expulsion de migrants dans le cadre du nouvel accord de retour conclu entre le Royaume-Uni et la France devraient commencer la semaine prochaine.

Le projet pilote "one in, one out" a été mis en place dans le cadre d'un accord annoncé par le Premier ministre Sir Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron lors de sa visite d'État au Royaume-Uni en juillet.

Des dizaines de migrants ont été détenus à Douvres le mois dernier dans le cadre de cet accord et le ministre de l'intérieur, Shabana Mahmood, a déclaré cette semaine qu'ils devraient être renvoyés en France "dans les plus brefs délais".

Il semblerait que des instructions formelles d'expulsion aient été données aux demandeurs d'asile pour leur signifier qu'ils seront expulsés vers la France dans un délai de cinq jours.

En contrepartie, il a été convenu que le Royaume-Uni accepterait un nombre égal de demandeurs d'asile qui n'ont pas essayé de traverser et qui peuvent passer les contrôles de sécurité et d'éligibilité.

Lors de l'annonce, début juillet, M. Starmer a déclaré que ce plan était le "fruit de plusieurs mois de diplomatie adulte" et qu'il permettrait "d'obtenir des résultats concrets".

Les détracteurs de cette politique, dont les conservateurs, affirment qu'elle serait "inapplicable et qu'elle ouvrirait la porte à tous les abus".

Il est également entendu que les députés auront l'occasion d'interroger la nouvelle ministre de l'intérieur, Shabana Mahmood, sur cet accord lors de la séance de questions sur le ministère de l'intérieur au Parlement lundi.

Au 8 septembre, 30 164 personnes avaient traversé la Manche à bord de petites embarcations en 2025, contre 22 440 pour la même période en 2024.

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En vertu du nouveau traité, publié le 4 août, la France a accepté de reprendre les adultes ou les enfants accompagnés qui se rendent au Royaume-Uni par petit bateau, une fois que toute demande d'asile est retirée ou déclarée irrecevable.

Les deux pays ont convenu de travailler à la mise en place de transferts trois mois après l'arrivée des petits bateaux au Royaume-Uni.

L'ancienne ministre de l'intérieur, Yvette Cooper, a insisté sur le fait que le programme n'était qu'un essai.

Le gouvernement a également publié des informations détaillées sur les modalités de demande d'immigration au Royaume-Uni depuis la France dans le cadre du traité.

Les candidats retenus se verront dans un premier temps accorder le droit de venir au Royaume-Uni pendant trois mois, le temps "d'examiner comment régulariser leur séjour".

Les demandeurs déposeront leur demande en ligne, mais devront fournir au ministère de l'intérieur la preuve qu'ils déposent leur demande depuis la France.

Le Royaume-Uni a accepté de payer les frais de transport des migrants qu'il envoie en France et de ceux qu'il accepte en retour.

Cette politique fait partie d'un certain nombre de mesures dévoilées par le gouvernement travailliste pour tenter de lutter contre les traversées de petits bateaux en provenance de France.

En juillet, elle a annoncé que 25 personnes, dont des chefs de gangs et des fournisseurs de petits bateaux, avaient vu leurs avoirs gelés et s'étaient vu interdire de se rendre au Royaume-Uni.

Trois cents agents supplémentaires de la National Crime Agency (agence nationale de lutte contre la criminalité) cibleront les passeurs qui organisent les traversées, et un nouvel organe, le Border Security Command (commandement de la sécurité aux frontières), travaillera en étroite collaboration avec le ministère de l'intérieur, la police, les services d'immigration et les services de renseignement.

Le Royaume-Uni verse également à la France près de 500 millions de livres sterling sur trois ans - comme l'avait décidé le précédent gouvernement conservateur - pour financer la présence d'officiers supplémentaires sur les côtes françaises.

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