Le DFAE, sous la direction d'Ignazio Cassis, a demandé une expertise juridique sur la possible reconnaissance de la Palestine, comme révélé par le SonntagsBlick.
Le rapport, finalisé le 10 juin, est maintenu secret. Le journal a tenté de le consulter via la loi sur la transparence, mais le DFAE s'y est opposé, invoquant un risque pour les relations internationales de la Suisse.
Le DFAE souligne l'importance de garder la confiance de toutes les parties au conflit. Un autre argument est de protéger la décision du Conseil fédéral. Monika Schmutz Kirgöz a résumé que la reconnaissance doit s'inscrire dans une paix durable à deux États.
La réponse est classée secret défense.
Après l'attaque du Hamas en octobre 2023 et la riposte d'Israël, un règlement politique semble éloigné. On ignore si l'étude considère la reconnaissance légale au regard du droit international, car elle reste secrète.
Peu de pays entretiennent un tel secret sur leur position concernant le conflit au Proche-Orient. Près de 150 États reconnaissent la Palestine. En Suisse, la décision revient au Conseil fédéral. La nervosité pourrait s'expliquer par les négociations commerciales avec les États-Unis.
Reconnaître la Palestine pourrait mécontenter Donald Trump et son administration, selon le journal. Le Canada a subi sa colère lorsqu'il a annoncé son soutien, Trump s'étant plaint sur Truth Social que cela nuisait aux accords commerciaux.