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La Genevoise à l'humour trash débarque sur Canal+

La comédienne et metteuse en scène intègre l'équipe d'Antoine de Caunes pour sa nouvelle émission consacrée au cinéma. À voir dès mardi soir.

La Genevoise à l'humour trash débarque sur Canal+
Rébecca Balestra, qui partage son temps entre Genève et Paris, remarque une divergence dans les réactions des publics. « En France, les auditeurs sont moins réticents face aux blagues osées. »

Le cinéma sera à l'honneur dans une nouvelle émission sur Canal+. Intitulé «Super plan», ce rendez-vous du mardi (et du vendredi, en clair) sera porté par Antoine de Caunes et une bande de chroniqueurs triés sur le volet. Parmi eux, la Genevoise Rébecca Balestra, dont la verve et l’audace scénique promettent de pimenter le programme.

Repérée par l'animateur de 71 ans alors qu'elle officiait sur France Inter (lire encadré), la comédienne et metteuse en scène de 37 ans correspondait parfaitement au profil recherché: celui de jouer avec les costumes et les personnages. Dans chaque émission, elle proposera donc une création originale inspirée soit du thème du film présenté, soit de l’invité du soir.

Que les spectateurs se tiennent prêts: son humour trash et grivois ne connaît pas de tabou. Et personne ne lui échappe... Elle est même allée jusqu'à parodier l'intouchable Mylène Farmer, en évoquant ses problèmes de transit intestinal dans une chanson inédite. Aurait-elle malgré tout des limites? «Si je fais de l’art, c’est bien pour ne pas m’en mettre. Je m’impose déjà assez de bâtons dans les roues entre mon manque d’assurance, ma peur de déranger et ma culpabilité crasse.»

Au-delà de cette délicieuse provocation outrancière, parler de cinéma a toujours du sens pour cette amoureuse du septième art, même à l’heure où l’intelligence artificielle menace tout le secteur. «Les gens ont plus que jamais besoin de véracité, de tripes et d’humanité. L’IA n’a pas d’âme, ni de sens de l’humour. Au pire, il nous restera le théâtre, cet art vivant.»

Car les planches ne sont jamais très loin. Elle prêtera ses traits à «Jacqueline», une ancienne gloire du boulevard, qui, au moment de son suicide, se voit proposer le rôle de sa vie et tente alors de repousser la mort pour pouvoir remonter sur scène. En attendant que la tournée romande commence, il y aura quelques escales à Paris, histoire d’entreprendre ce qu’elle sait faire de mieux: cultiver l’irrévérence.