La troisième ligne du XV de France, Axelle Berthoumieu, a été suspendue pour neuf matches, mardi par la Fédération internationale de rugby, pour avoir mordu une joueuse irlandaise lors du quart de finale du Mondial 2025. Axelle Berthoumieu avait accepté lundi le principe d’une sanction, mais avait fait appel de la durée de 12 matches évoquée alors. La co-capitaine du XV de France, Manae Feleu, également citée pour un plaquage haut dans les dernières minutes du même quart de finale dimanche, sera suspendue au moins deux matches et manquera donc la fin de la compétition.
La commission a retenu comme point d’entrée une suspension de 18 matches, mais a estimé que Berthoumieu «avait droit à une atténuation de 50%» de la peine, notamment «compte tenu des aveux de la joueuse, de son casier disciplinaire vierge, de ses remords et de ses excuses publiques», faites sur ses réseaux sociaux lundi soir. Axelle Berthoumieu a reconnu avoir mordu la joueuse irlandaise Aoife Wafer à l’avant-bras pendant le match, au cours d’une action lors d’un ruck.

«On a aussi été un peu choqués»
Son geste est resté inaperçu pendant la rencontre mais des images ont émergé ensuite. Dans un message sur Instagram, la joueuse a reconnu lundi soir avoir «perdu son sang-froid» et a présenté «ses excuses sincères» à Aoife Wafer, à toute l’Irlande, mais aussi à ses partenaires: «Je suis consciente que cela met un terme à ma Coupe du monde», poursuit-elle, répétant que son «geste n’a rien à faire sur un terrain de rugby».
«Elle a raison de s’excuser et de regretter», a commenté mardi le président de la Fédération française de rugby, Florian Grill. «Apprendre qu’on a deux filles de chez nous qui sont aujourd’hui potentiellement suspendues, alors qu’on termine la compétition, c’est toujours compliqué. On ne souhaite ça à personne», a dit mardi en conférence de presse avant la publication des sanctions la co-sélectionneuse du XV de France Gaëlle Mignot.
«Sur le moment» de la découverte des images, «on a aussi été un peu choqués. C’est quelque chose qu’on ne cautionne pas du tout. Ce genre de comportement n’est pas admissible sur un terrain de rugby (...) Clairement, elle a eu un moment où… elle a perdu pied. Axelle est forcément très touchée, ce qui est normal. Mais le groupe est là pour la soutenir», a continué Mignot.