C'est sans doute l'un des procès criminels les plus attendus de l'année en France. Dès le 22 septembre, Cédric Jubillar sera jugé aux assises pour le meurtre de sa femme Delphine, disparue sans laisser de trace en décembre 2020. Parmi les témoins appelés à témoigner contre l'artisan-plaquiste figure Justine* qui a entretenu une relation avec le suspect jusqu'en juin dernier. La Française dit avoir rompu avec Cédric Jubillar, après que celui-ci lui a avoué avoir tué Delphine.
Interviewée sur BFMTV, Justine répète ce qu'elle a dit cet été à «La Dépêche de Midi» et au «Parisien»: son ex-petit ami lui a fait des aveux glaçants lors de plusieurs parloirs au printemps dernier. «Pour ceux qui en doutent encore, c'est vrai que moi, je n'en doute plus, parce qu'il l'a dit, redit», assure-t-elle. Justine explique que Cédric Jubillar est allé jusqu'à mimer sur elle la manière dont il a tué son épouse.
«Il se met derrière moi, il met son avant-bras sur mon front et il me colle contre lui, son autre bras, en clé de coude, et il fait comme s'il m'étranglait», témoigne-t-elle. «Le fait qu'il a tué sa femme, ça devenait banal dans les discussions qu'il avait avec moi», ajoute l'ex-petite amie du trentenaire. Justine appelle Cédric Jubillar à réitérer ses aveux présumés devant le tribunal, «devant toutes ces personnes qui attendent des réponses».
La Française dit être tombée amoureuse du détenu au fil des lettres d'amour qu'ils s'échangeaient, Cédric Jubillar promettant à sa correspondante un voyage aux Maldives et la conception d'un bébé à sa sortie de prison. «Je suis tombée en plein dedans», admet Justine. «Si tout est calculé, je pense qu'il sait très bien jouer son jeu», témoigne la jeune femme, évoquant un ex-compagnon «manipulateur» et «sans regrets».
Jeudi, Cédric Jubillar doit être entendu par les enquêteurs pour avoir passé des appels malveillants à Justine, la semaine dernière.
*Prénom d'emprunt