#}

Cédric Jubillar reconnaît ses menaces de mort lors du procès

L'accusé du meurtre de Delphine Jubillar a affirmé jeudi qu'il disait souvent vouloir tuer des gens dans ses moments de colère.

Cédric Jubillar reconnaît ses menaces de mort lors du procès
L'audience du procès doit continuer jeudi après-midi, avec l'interrogatoire d'autres personnes proches de l'accusé.

Jeudi, Cédric Jubillar a admis avoir déclaré à un ami qu'il tuerait sa femme, sans que cela soit sérieux. Au début de l'audience, des connaissances et la nounou ont décrit un homme désagréable et solitaire. Interrogé devant le tribunal, il a répété : 'Quand je suis énervé contre des gens, oui, je dis souvent que j'ai envie de les tuer', en réponse à un avocat qui l'interrogeait sur les paroles d'un de ses amis.

Un jeune homme de 16 ans, qui aidait l'accusé peu avant la disparition de Delphine en décembre 2020, avait rapporté aux gendarmes avoir entendu Cédric Jubillar dire à propos de sa relation conjugale : 'Ça ne va pas bien, j'ai envie de la tuer'.

Cédric Jubillar a confirmé avoir tenu ces propos par colère, mais il a nié avoir parlé de l'enterrer, contrairement à ce qu'avait suggéré son ami, absent à l'audience. La présidente du tribunal a relu les procès-verbaux de cet ami.

Après les proches de Delphine, les jurés ont écouté la nounou des enfants du couple. Elle a déclaré : 'Pour moi, c'était un couple normal, je n'imaginais pas qu'un drame surviendrait', apprenant seulement quelques semaines avant la disparition que Delphine voulait quitter son mari.

'J'aurais fait mieux' que Jonathan Daval

La nounou a ajouté que c'était Monsieur qui lui avait dit, en colère, des choses comme : 'Elle veut divorcer, elle veut jouer à ce jeu, on va jouer à ce jeu'. Elle a décrit un homme parfois désagréable et irritable. Elle s'est souvenue d'un épisode lié à l'affaire Jonathann Daval, un féminicide où l'accusé avait joué le mari affligé avant le début de cette affaire.

Un soir, en regardant la télévision sur cette affaire, Cédric Jubillar aurait dit à propos de M. Daval : 'Il n'est pas malin, j'aurais fait mieux, on ne l'aurait jamais retrouvée'. Interrogé jeudi, il a fermement nié cette déclaration, accusant la nounou de l'avoir inventée. Il estime que ces témoignages visent à l'accabler davantage.

Des amis très jeunes

Jeudi matin, le tribunal a entendu des témoins, pour la plupart très jeunes et plutôt proches de Cédric Jubillar à l'époque. Leurs dépositions ont montré un homme isolé socialement, sans relations durables. Un seul l'a qualifié d'ami et de personne non mauvaise, tandis que les autres, mineurs alors, ont raconté l'avoir peu fréquenté, partageant parfois des joints, de la pétanque ou des jeux vidéo.

L'un d'eux a dit : 'Ce n'était pas une personne qui donne envie de lui parler'. Interrogé sur ces fréquentations, l'accusé a reconnu ne pas être très sociable, affirmant : 'Cela ne m'intéresse pas plus que ça', et expliquant préférer la compagnie d'adolescents car il a 'un tempérament de jeune dans sa tête'.

L'audience doit se poursuivre jeudi après-midi, avec l'audition d'autres connaissances de l'accusé et de la femme qui vivait avec l'amant de Delphine Jubillard au moment de sa disparition en décembre 2020.